Enveloppe de simulation

samedi 09 avril 2016

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    C'est quoi, un enveloppe de simulation ?

Chaque pratiquant de la simulation a des attentes qui lui sont propres, un équipement qui lui est propre et une façon de pratiquer qui lui est propre.

La plupart d'entre nous volent lorsque leur activité professionnelle et leurs contraintes familiales leur en laissent le loisir, autrement dit pas tous les jours ni à n'importe quel moment de la journée. Il est donc peu rentable d'investir beaucoup d'argent pour la simulation. Enfin, l'installation doit rester simple car on doit se rappeler de toutes les commandes sans effort. Il est nécessaire de passer du temps à installer le simulateur, l'une ou l'autre scène achetée ici ou là, sans oublier les productions de nos membres. Il va de soi que lorsqu'on a vu lors d'une de nos soirées le calibrage des périphériques rend le vol beaucoup plus agréable, on va passer une soirée à chiader ses réglages. Mais après, le capot reste fermé, on veut pouvoir voler immédiatement sans avoir à sortir la notice.

A l'autre bout du spectre, d'autres simers ont une très grande disponibilité et se consacrent à ce qui est devenu une vraie passion. Ils peuvent donc investir en fonction de leur budget, et monter, parfois petit à petit une installation de plus en plus élaborée. Ils peuvent surtout s'en servir de manière intensive, et plus c'est complexe, plus le défi est excitant et le vol réussi vécu comme une victoire sur soi-même.

Il est évident qu'entre ces deux extrêmes, il existe autant de graduations qu'il y a de pratiquants. Il est évident aussi qu'il n'y a aucune hiérarchie, aucun jugement de valeur à rattacher à ces typologies de simmers. Tous ont une passion en commun, mais chacun d'entre nous à d'autres centres d'intérêts et chacun a ses propres contraintes.

Une enveloppe de simulation, c'est donc, en fonction de mes propres contraintes, ce que je veux obtenir de mon simulateur. C'est aussi ce que je suis disposé à lui donner en temps et en argent, et ce que je suis prêt à faire pour le simulateur hors du vol proprement dit (booster ma machine, gérer des machines annexes, peaufiner les réglages, chercher à avoir toujours plus de détails, installer des scènes, des avions, des périphériques spécifiques).

Empiriquement, chacun à choisi sa propre enveloppe de simulation. Là où ça ne va plus, c'est quand on veut aller dans une enveloppe sans en mesurer les contraintes. L'objet de cette rubrique, c'est de décrire ces contraintes afin d'éclairer le choix de chacun.

Comme les contraintes sont en parties liées au matériel, il est nécessaire à ce stade de dresser un tableau actuel de la situation.

Notre programme de simulation préféré, c'est FSX, qui date de 2006. Pourtant, si nous sommes souvent pratiquants depuis au moins cette date, force est de reconnaître que nous ne simulons plus tout à fait dans les mêmes conditions depuis 2006.

A l'époque, l'écran plat commençait à se démocratiser, sa résolution était modeste et son format était de type 4/3. Cet élément, forcément le plus visible, est aujourd'hui bien plus évolué. Il s'est élargi, a grandi et gagné en pixels. Souvent, il n'est plus le seul et unique écran mobilisé par le simulateur. On est donc bien loin du cahier des charges dans lequel les concepteurs de FSX ont conçu le programme. En augmentant de manière régulière, la résolution d'affichage a poussé à demander des machines toujours plus puissantes. Si nous étions restés au écrans 17 pouces de 2006, il y a longtemps qu'on aurait des machines assez rapides. Mais en grandissant de façon spectaculaire, l'affichage a changé la donne : considéré comme lié au CPU à sa sortie, FSX est devenu en plus très sensible à la puissance de la carte graphique.

De nombreux périphériques sont apparus depuis 2006, facilitant la pratique du vol simulé, permettant de multiplier les boutons, les axes et de s'affranchir de plus en plus clavier.

Enfin, le simulateur de base a été amélioré par des dizaines de suppléments : avions, scènes photographiques, améliorations génériques du ciel, de la météo, de l'eau (REX), de la terre (UTX et GEX), du traffic (UT2), du relief (scènes meshes), du landclass.

Tout cela est très bien et rend le simulateur plus beau, plus immersif, plus universel, moins répétitif... et plus lourd à gérer pour qui veut faire cohabiter tout cela. Mais surtout, Ces améliorations nous mettent désormais à la limite de ce qui est permis par le moteur de FSX. C'est à la fois consommateur de ressources, donc de puissance machine, et porteur de risque, car si les limites de FSX sont réelles et souvent non modifiables, le simulateur ne sait pas les gérer : lorsqu'on les enfreint, le simulateur s'arrête tout simplement.

Il est donc nécessaire de connaître les limites de FSX, pour éviter de les enfreindre, et pour éviter de surinvestir dans une direction inutile.

 

    Les limites de FSX : La quantité de RAM gérable pas le simulateur.

P3D V3.2 est plus performant et permet d'améliorer nettement le visuel à fluidité équivalente... mais connaît aussi des limites mémoire qu'on parfois  atteindre.

Le matériel a continué à évoluer depuis la sortie de FSX. Tant et si bien qu'on peut facilement acheter du matériel tellement puissant que FSX ne sait pas le gérer. C'est dans notre section hardware qu'il faudra chercher des éléments de choix judicieux.

Ce qui est nouveau, c'est que les scènes les plus récentes peuvent vous amener à excéder ce que le simulateur peut gérer. Notre enveloppe de simulation vient donc de se heurter à une nouvelle limite. Si auparavant on évitait de charger les scènes parce que le simulateur était trop lent, désormais on peut cracher FSX en affichant 30 FPS.

Comment expliquer ce phénomène ?

Comme tout programme, FSX demande à Windows de lui fournir de la RAM pour s'exécuter.

Combien de RAM faut-il exactement ?

Cela dépend de plusieurs facteurs : certains réglages dans les options ou dans FSX.CFG ont une influence directe sur la quantité de mémoire mobilisée par FSX.EXE. C'est facile à vérifier avec le gestionnaire de tâches. La richesse de la scène survolée, la densité de l'autogen sont ici très importants. L'arrivée des dernières technologies de scènes avec autogen évolué est critique à ce point de vue.

Immanquablement, en évoluant dans une scène très dense, on va faire grossir la consommation de RAM de FSX.EXE.

Celle-ci est cependant limitée :

2 Go en 32 bits.

3,2 Go en 64 bits et moyennant un petit réglage.

Cette quantité de RAM doit être disponible d'un seul bloc, ce que Windows est censé faire, mais qu'il fait assez mal. D'autant que tous les autres programmes, (et Windows lui-même en fait partie) ont aussi besoin d'espace mémoire. Avec 4 Go à bord, Windows aura bien du mal à fournir 3 Go contigus de libres à FSX. Sur une machine tri channel, il vaut donc mieux installer 6 Go ou 8 sur une dual ou quadruple channel. Dans ce cas, il sera possible de fournir à FSX / P3D la totalité de la RAM qu'il peut adresser. Installer plus de RAM n'a plus d'intérêt. Voilà donc un domaine où la course aux armements va prendre fin.

Avoir assez de RAM n'est cependant pas la panacée, car FSX / P3D ne sait pas respecter ses propres limites :  Il ne peut ni s'arrêter de consommer de la RAM supplémentaire si la scène le veut, ni libérer la mémoire de la totalité des éléments devenus inutiles. Il va donc planter au plus tard à 3.2 Go. Autrement dit, il va falloir passer beaucoup de temps à optimiser ses réglages pour ne pas passer la ligne blanche.

Depuis la version 3, P3D bénéficie d'un système d'optimisation qui consiste à mieux libérer les éléments devenus inutiles. Assez performant dans l'ensemble, il n'est pas infaillible mais rend les choses nettement plus jouables en environnement complexe.

 

   

Et la RAM graphique dans tout ça ?

La quantité de RAM graphique nécessaire à FSX dépend de la résolution de l'image, de la taille des textures, de la densité de la scène. Voilà 3 points qui ont évolué depuis la sortie du simulateur. Les écrans sont de plus en plus grands, mais il est également facile de splitter l'image sur plusieurs écrans, augmentant d'autant la taille d'une image écran. Les textures de haute définition sont magnifiques et rendent le simulateur beaucoup plus beau. Pour offrir des détails plus fins, il n'y a qu'un moyen : augmenter la taille de la texture, ce qui augmente sa consommation en RAM puis en RAM graphique lorsque la texture est appelée par la carte graphique. La densité de la scène va multiplier les faces des objets, leur éclairage, les textures nécessaires. Tout ceci fait que le FSX d'aujourd'hui est bien plus beau que celui sorti de la boîte il y a quelques années. Mais le prix à payer en termes de puissance de calcul et de ressources matérielles est tangible.

Ajoutons à cela les diverses options qu'une carte actuelle peut offrir : antialiasing etc.., et on amplifie encore le phénomène !

La RAM graphique ne s'impute pas sur la limite de 3,2 Go de FSX, l'adressage des données n'est pas réalisé par FSX directement, mais via D3D et le driver de carte. On ne perd donc pas de RAM en augmentant la taille de la RAM graphique, mais l'extension de cette dernière n'améliore ni ne soulage la première. Ce sont deux dimensions qui sont gérées de manière cloisonnée, leurs capacités ne sont pas mutualisables.

Si en 2007, on considérait qu'il n'y avait pas de gain à avoir plus d'1 Go de RAM graphique, on est beaucoup plus ambitieux actuellement, car l'enveloppe de simulation a évolué. Ceci fait de la bande passante du bus graphique une donnée sensible, et un goulet d'étranglement qu'il faut anticiper en prévoyant large. Le bus mémoire (donc celui de la carte mère en lien avec la vitesses des barettes), qui permet de transférer les données depuis la RAM vers la RAM graphique est également un point plus sensible qu'autrefois si on recherche un simulateur hyper détaillé sur une configuration à haute résolution.

   

En pratique, pour un budget modeste, que faut-il faire, espérer ou entreprendre ?

Tout le monde n'a pas envie de se ruiner pour posséder un simulateur extrême. Après tout, ce n'est qu'un jeux ! Et une configuration ambitieuse, c'est aussi beaucoup de temps passé à harmoniser les composants matériels et logiciels. On finit par tellement s'approcher de la réalité que l'entretien du simulateur (et toutes les séquences de tests inhérentes à ce genre d'exercice) prend autant de temps que celui qu'on passe à vraiment à simuler le vol.

Alors, est-il envisageable de voler avec plaisir sans passer un brevet d'ingénieur et sans devoir dévaliser ma banque ?

OUI, c'est parfaitement possible, il faut juste être conscient que FSX permet de prendre beaucoup de de plaisir pour peu d'investissements. Mais il faut savoir jusqu'à où on veut aller, et tout ajout (avion plus complexe, textures haute définition, scène hyper détaillée) va modifier la donne. Connaître les limites de son système vous permet de connaître les limites de votre enveloppe de simulation afin de ne pas les enfreindre.

Nous allons essayer de définir quelques exemples typiques d'enveloppe de simulation et de faire un lien lucide entre celles-ci et l'investissement en temps et en argent nécessaire à chacune.

Arbitrairement,  je vous propose de retenir 4 types d'enveloppe de simulation :

Enveloppe simple : Je veux profiter de mon PC actuel qui n'est pas une bête de course, et pouvoir voler sans me prendre la tête quand j'en ai le temps. A ce moment-là, il faut que ça marche tout de suite.

Il n'y a pas grand risque à dire 80% des simmers se reconnaîtront ici : Je lis Microsimulateur, je vais un peu sur les forums spécialisés, je viens aux réunions d'AVA, j'installe forcément les scènes du club, et on je veux bien investir dans un bon joystick et apprendre à le calibrer. MAis je veux surtout voler sans me casser ni la tête ni le budget.

Et le jour où le PC familial rendra l'âme, je jetterai un œil sur la section hardware pour voir ce qu'il est judicieux de prendre en compte pour pouvoir continuer à simuler dans de bonnes conditions sans faire d'investissement inutile.

Enveloppe améliorée : Je veux faire de la simulation avancée, j'ai sacrifié la pêche à la ligne, le tricot ou le modélisme pour avoir plus de temps. Il me faut donc un PC raisonnable pour ça. Je n'ai pas forcément beaucoup de temps, pas forcément un budget infini. Mais les réunions du club m'ont conforté dans mon choix : on peut raisonnablement améliorer son simulateur. Pour ce faire, je suis prêt à envisager un upgrade de mon PC, je jette un oeil à la Foire aux questions sur le hardware et je n'exclus pas de contribuer à la production des scènes. (j'ai une photo dédicacée de Patrick RENAUDIN, et la scène des amers d'Alsace a laissé mon voisin sans voix).

Lors des réunions du club ou des ateliers, les leçons de vol me permettent de progresser et de découvrir d'autres domaines de simulation (hélico, planeur, militaire...). Aller voler avec un copain ne fait qu'améliorer ma pratique. Je traîne un peu sur les sites spécialisés.

Cette catégorie regroupe environ 15% des simmers, mais les gros bataillons des membres des clubs. Le souci de progresser les amène naturellement à chercher de l'entraide dans le milieu associatif où ils trouvent leur bonheur de manière bien oplus efficace que sur les forums ou dans la rare presse écrite.

Enveloppe spécialisée : Je veux un PC de course et un simulateur plus qu'amélioré. Je peux passer du temps à optimiser mon PC. Je suis prêt à changer de PC si le mien ne suffit plus. Je veux rendre mon PC plus immersif avec des périphériques de vol de toutes catégories.

Je lorgne aussi du côté de P3D et je vole souvent en réseau. Je peux difficilement me contenter d'un seul écran, il me faut 3 écrans ou alors un très grand.

On a là environ 4% des simmers. La grande majorité de ceux qui produisent des scènes ou des avions dans le monde du freeware se reconnaîtront dans cette catégorie. Très actifs dans les clubs, ils donnent beaucoup à leur passion et à la communauté.

C'est un choix qui fait souvent appel à une machine annexe (pour le suivi de route, par exemple, soit un PC portable connecté temporairement, soit une tablette avec un soft adapté, soit un vieux PC de 10/12 ans d'âge qui trouve là une nouvelle rentabilisation.

Enveloppe extrême : Je peux investir beaucoup de temps et parfois d'argent dans mon installation. Comme c'est ma passion dévorante, passer du temps à tout régler est un mal nécessaire que j'accepte, car j'en veux toujours plus ! Les limites de FSX, je les enfreins à chaque vol et je traîne dans les forums pour trouver ce qu'on peut encore faire pour optimiser le simulateur. Les forums spécialisés dans le hardware n'ont pas de secret pour moi.

Je passe beaucoup de temps à fabriquer mon tableau de bord ou ma cabine, et ce genre de bricolages ne me fait pas peur. Beaucoup de mes séances de vol sont en fait destinées à calibrer mon dernier bricolage, je suis donc virtuellement devenu un pilote d'essai.

A ce stade, on doit trouver environ 1% des simmers.

Ce genre d'installation se contente difficilement d'un seul PC et demande de maîtriser la configuration d'un réseau. Il oblige pratiquement à se spécialiser sur un type d'avion, voire un modèle d'avion unique.

 

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La dernière mise à jour de ce site date du 09 avril 2016